Réalisation d'un complexe sidérurgique à Jijel

Le groupe égyptien El Ezz Steel abandonne le projet
Le groupe industriel égyptien, El Ezz Steel vient de  renoncer à son projet de réalisation d'un complexe sidérurgique à Jijel, qui devait être livré en 2010, rapporte  le journal électronique "TSA" qui cite une source proche. Le groupe industriel égyptien El Ezz Steel devrait en réalité investir 1,25 milliard de dollars avec un montant initial de 750 millions de dollars pour construire un complexe sidérurgique à Jijel. Ce complexe, qui devait être installé dans la zone industrielle de Bellara, à El Milia, sur une assiette comprise entre 120 et 200 hectares, au sud-est de la ville de Jijel, devait  produire 1,5 million de tonnes de rond à béton par an à partir de 2010, et devait créer 1 700 emplois. La production était aussi destinée aux besoins locaux et à l'exportation. "El Ezz Steel a abandonné la réalisation de ce complexe", a affirmé à TSA une source proche du projet. Ce projet devait permettre à l'Algérie de réduire ses importations de rond à béton qui avaient atteint 3 milliards de dollars en 2008. Ces importations devraient continuer à augmenter à cause de la forte demande sur le marché national, tirée par les programmes de construction de logements et d'infrastructures de base. Il faut savoir que la demande nationale avoisine les 4 millions de tonnes alors que le complexe sidérurgique d'El Hadjar peine à produire plus d'un million de tonnes.
Il est à noter que cette décision d'abondons  vient suite à l'application des dernières mesures prises dans le cadre de la loi de fiances complémentaire pour 2009. En effet, et d'après nos sources, le sidérurgiste ne serait parvenu un accord avec les pouvoirs publics sur la constitution du capital. La contrainte d'investissement "51/49", spécifiée par la loi de finances complémentaire (LFC) 2009, qui prévoit que les investissements étrangers ne peuvent être réalisés que dans le cadre d'un partenariat dans l'actionnariat national résident représente 51% au moins du capital social..), semble déranger apparemment ce groupe, sinon comment expliquer cette décision d'abandon soudaine ?
Mounira I.